Zoélie meurt d'envie de faire découvrir le monde moderne et ses technologies à Cléopold, le fantôme d'un jeune garçon décédé cent ans auparavant, avec qui elle s'est liée d'amitié (cf. opus précédent). Si ce dernier maîtrise désormais l'art de se matérialiser sous une forme humaine lorsqu'il est à ses côtés, il doit en revanche éviter de toucher quiconque sous peine de se retransformer en boule d'énergie. Ce qui complique sérieusement leurs sorties en société! Cette amitié hors du commun est très précieuse à Zoélie, qui a par ailleurs trouvé en Cléo un redoutable allié pour contrer les attaques de Baptiste, la terreur du quartier, qui l'abreuve de surnoms disgracieux en se moquant de sa silhouette chétive et de ses oreilles en porte de grange. Le jeune spectre prend en effet un malin plaisir à utiliser les pouvoirs qu'il se découvre afin d'embêter le caïd en lui donnant la nausée ou en jouant avec sa mémoire. Effrayé par les phénomènes incompréhensibles dont il est victime, Baptiste en vient à croire que Zoélie est une sorcière et lui présente ses excuses en promettant de ne plus jamais la harceler. Après avoir douté de la sincérité de son bourreau, l'héroïne découvre toutefois que Cléo n'est pas le seul responsable de tout ce qui lui arrive et qu'une autre force est à l'oeuvre dans sa demeure, qui s'avère l'une des plus anciennes du village... [SDM].
Un roman fantastique de lecture facile au fil duquel les rebondissements bon enfant s'enchaînent à un rythme lent tout en dénonçant au passage le harcèlement en milieu scolaire et en soulignant la profondeur des blessures qu'entraînent les sobriquets cruels en lien avec une particularité physique. Quelques dessins très convenus en noir et blanc jalonnent le texte aéré et abondamment dialogué, rédigé dans une énorme police de caractères. [SDM].